mercredi 22 juin 2011

La fête de la musique.


     Mois de juin et il fait froid. Le limonadier bien au fond de la poche du borsalino réglementaire, j'observe avec complicité la valse des loufiats du Napoléon. Noble Saint-Germain-des-Près, la poésie y agonise, étouffée par les marchands du temple. Il n'y a malheureusement plus personne pour leur enseigner la danse du bâton. Seul un air de jazz, qui se fraye, tremblant, un chemin à travers les fines gouttes de pluies, rappelle à mon souvenir qu'il faut fêter la musique et la vie. Alors, pour un instant seulement, j'oublie le froid, la pluie, les marchands du temple et ce pauvre limonadier  chargé d'histoires qui encombrent ma mémoire.

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