Étages effondrés d'un capuccino sans musique, en plein dans le jus. Mousse de lait montée à la va-vite aux glaçons. Précipitation puis inévitable tâche de lait cuivrée sur le zinc, qu'il faudra mater au brillant breton, sous le regard agacé d'un taulier descendant de bougnat. C'est à la belle étoile seulement, lorsque les derniers clients, ivres d'un mauvais vin, seront partis cuver leurs vies hasardeuses chez la vieille d'en haut, celle qui fait des garçons de café son affaire, que je m'en irai. Le limonadier dans la poche et le portefeuille qui baille ses billets. Mais en attendant, à l'heure ou je ne chasse plus ni les souris ni les cafards car ils sont mes plus honnêtes et fidèles compagnons, je balaie les pavés incrustés de mégots. Je songe au moment ou la dynamo de la bicyclette éclairera, au rythme de ma course endiablée, les trottoirs de Convention jusqu'à Barcelone.
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